Dans la Chine traditionnelle, pour entrer dans une maison, on doit franchir une marche. On retrouve cette marche, dans les boutiques et les temples, quand on passe le seuil de la porte.
Cette marche marque une frontière entre le monde extérieur et le lieu de vie ou de travail. Dans un temple, c’est la frontière à franchir pour entrer dans un espace sacré.
Les temples n’ont ni de chaises ou ni bancs pour s’asseoir. De ce fait il arrive que les touristes fatigués prennent la marche pour un banc de fortune en s’y asseyant; au grand dam des moines qui tentent d’expliquer que ce n’est pas un endroit pour y placer son postérieur !
Une marche pour canaliser les énergies
Cette marche permet aux énergies qui entrent de séjourner longuement à l’intérieur pour le bénéfice de ses habitants. La frontière entre l’extérieur et l’intérieur est bien délimitée. Quand ce n’est pas très bien indiqué, les énergies entrent et ressortent aussitôt, sans que rien ne les arrête.
C’est pour cela que l’engouement actuel pour les habitations dedans-dehors ne convient pas très bien aux énergies qui sont déroutées : Où commence la maison ? Ou s’arrête-t-elle et où commence le jardin ? Qu’est ce qui démarque le foyer de l’extérieur ?
Dans les appartements, une autre façon de faire perdre le nord aux énergies : avoir des fenêtres qui descendent jusqu’au sol dans les étages. Pour garder les énergies à l’intérieur des pièces avec de telles fenêtres, des meubles bas devant la fenêtre feront très bien l’affaire. Si ces fenêtres donnent sur un balcon avec un garde-fou en verre, des pots de fleur à l’extérieur serviront de barrière.
Un autre problème du même genre se pose avec une mezzanine dont le garde-fou est en verre transparent. Elle est souvent occupée par un lit avec vue plongeante dans le vide. Par conséquent, la solution est de cacher le verre par des planches de bois, sinon un plaid sera « medio mal ».